Le fabricant de meubles Gautier (700 salariés, CA 120 millions d’euros) est partout dans les médias : Les Echos, France Inter, La Croix, Challenges ou encore sur M6 dans Zone interdite, dimanche 10 décembre. Mais sur quoi repose cette stratégie de com’ de l’omniprésence ? Quel est l’objectif ? Entretien avec Julien Gauducheau, directeur de communication du groupe Gautier.

Com&Médias : Pourquoi avoir adopté cette stratégie d’omniprésence dans les médias ?
Julien Gauducheau : La première chose c’est que nous n’avons pas les moyens d’une multinationale. Même si, justement, de par cette présence, certains pourraient penser le contraire. On a des moyens, je ne vais pas dire modestes, mais disons limités par rapport à nos ambitions. Forcément pour compenser des budgets qu’on n’aurait pas, il y a une chose dont on dispose : c’est du temps et de l’enthousiasme. Et puis David Soulard, le directeur général, aime communiquer, partager et parler de son entreprise. Il est prêt à y passer du temps.
Com&Médias : Comment faites-vous pour toucher autant de médias ?
J.G : On tente de provoquer des publications naturelles en surfant le plus possible sur des sujets d’actualité. On essaie de rebondir et d’envoyer de l’info positive pouvant inspirer les médias. Comme par exemple, l’histoire du bois brûlé (ndlr : L’entreprise avait fait le choix, pour ses meubles, d’utiliser du bois issu des forêts brûlées lors des incendies de l’été 2022) qui a fait pas mal parler de nous l’année dernière. C’est des sujets dont les médias ne peuvent pas avoir l’idée mais qui nous, font partie de notre quotidien.
Com&Médias : Comment mesurez-vous les retombées ?
J.G : On a des outils de mesure classiques. Et puis, on a notre site internet et on arrive bien à voir quand il y a des pics en corrélation avec des diffusions. Par exemple, dimanche soir, Les meubles Gautier était dans Zone interdite sur M6. On a eu des pics à 15 000 visites par minute contre 5 à 10 000 visites quotidiennes en temps normal.
Et puis, il y a l’impact en magasin où on a des retours très positifs. Dès qu’on passe à la TV, les gens viennent dans nos enseignes pour nous en parler. Le dernier aspect est au niveau de nos relations : par exemple dans le département achat, ça impacte positivement nos relations avec nos fournisseurs.
Com&Médias : Vous êtes quatre dans votre équipe de communication interne. Vous êtes assisté d’agences ?
J.G : Oui, nous travaillons aussi avec des agences : Monet pour les relations publiques, Notchup pour le branding et Intuitu pour le digital.
Com&Médias : Finalement, c’est l’effet boule de neige, plus vous êtes présent et plus on vous sollicite ?
J.G : On essaie d’être un peu partout : dans les réseaux sociaux, ouvrir des magasins, faire de l’achat publicitaire et aussi, via notre agence de relations presse, d’influencer le plus de parutions naturelles dans les médias. En fait, on active toutes les options de notre boîte à outils. Et je pense que ce qui crée cet effet de masse, c’est la répétition. Mais il faut bien avoir en tête que les fruits que l’on récolte aujourd’hui ont été semés il y a des années. Ça fait environ une décennie qu’on est sur ce rythme là.
Propos recueillis par Marie Roy
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