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Scriptor Artis compte lever 5 millions d’euros

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La startup nantaise connaît une forte croissance lui permettant de se développer plus vite qu’initialement prévu. Mais qui dit croissance rapide dit besoin de moyens, d’où le lancement d’une levée de fonds visant les 5 millions d’euros.

Barbara Delacroix et Marvin Sant (CTO de Scriptor Artis et associé de Barbara Delacroix) au CES de Las Vegas.

En quelques mois, Scriptor Artis (11 collaborateurs, CA 500 000 euros) a avancé à pas de géant. En juin dernier, Barbara Delacroix, la fondatrice et dirigeante, expliquait  dans nos colonnes le principe de Devana, une application permettant de concevoir ses propres assistants en IA générative tout en ayant un système de vérification de l’information. La jeune femme avait alors évoqué une levée de fonds de 1,5 million d’euros.

Mais le développement de la jeune pousse nantaise est tel que la levée vise aujourd’hui les 5 millions. « Il y a six mois, on cherchait 1,5 million, mais on n’était pas encore dans la période de croissance. On a eu un fort démarrage en septembre (ndlr : date de la commercialisation par abonnement de Devana), on a donc accéléré tous nos plans. On va réaliser en 2024 des étapes de notre roadmap 2025. Pour suivre cette croissance, on a retravaillé les chiffres et, si on veut faire les choses bien et être dans la course, il nous faut 5 millions », souligne Barbara Delacroix. La dirigeante espère d’ailleurs boucler la levée d’ici la fin du premier trimestre 2024.

Un nouveau modèle d’IA

Ces 5 millions auront plusieurs utilisations. La première sera de continuer à développer la vérification de l’information. Dans ce sens, Scriptor Artis ambitionne de fabriquer un modèle d’IA propre à la recherche. « On utilise de l’IA déjà existante pour vérifier l’information. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a toujours le noyau dur de l’IA qui a été entraîné en premier lieu par l’entreprise qui l’a conçu, et donc il y a toujours une identité qui reste dans le modèle de l’intelligence artificielle, même si on le calibre et même si on le paramètre », pose Barbara Delacroix.

L’enjeu pour Scriptor Artis est donc, pour 2024, « de sortir un modèle conçu par nos soins qui aura été entraîné dès le départ pour vérifier l’information ».

Des outils de fact checking présentés au CES de Las Vegas

Toujours au niveau de la vérification des sources, Barbara Delacroix était également présente, au côté de la délégation de la région Pays de la Loire, au Consumer Electronics Show de Los Angeles, pour présenter des outils de fact-checking avancés. Ces derniers serviront à attribuer des scores : « L’IA va répondre à une question en mettant en évidence ce qu’elle a pu mettre en concordance et les faits contradictoires. Elle nous dira aussi toutes les sources qui ont été challengées pour formuler la réponse », précise Barbara Delacroix. Elle ajoute : « Et dans les réponses, on a des indices sur les sources, c’est ce qu’on appelle le score de fiabilité. Sachant qu’on peut paramétrer ses propres scores. »

L’idée de pouvoir établir ses propres scores tient au fait que les critères sont parfois sensiblement différents selon le domaine d’activité de la personne qui fait la recherche. « On peut même imaginer sortir du score de fiabilité pour créer un score d’innovation. Tout dépend de ce qu’on va aller chercher en requête approfondie. » Ces nouveautés devraient être disponibles dans le courant du mois de janvier.

Une dizaine d’embauches en prévision

Pour pouvoir mener tous ces projets à bien, Scriptor Artis va devoir renforcer son équipe, aujourd’hui composé de onze salariés. L’ambition est de passer à une vingtaine d’employés : « On recherche certains profils un peu rares comme des développeurs seniors, des ingénieurs en intelligence artificielle », termine Barbara Delacroix.

In fine, « Le concept de Devana est de pouvoir se concevoir sa propre IA de confiance ». En plus de sa technologie de fact-checking, Devana propose des offres d’IA générative adaptées aux entreprises afin de répondre aux exigences de protection des données et de souveraineté. L’enjeu est dorénavant de proposer des services d’IA fiables pour tous.

Marie Roy

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