Le Baromètre Sup’ de Com – Opinion Way analyse les attentes et les perceptions des professionnels de la communication quant aux recrutements et aux perspectives du métier. Pour cette année, l’étude révèle que la préférence des employeurs va à des profils au cursus long.

« 64% des recrutements ont concerné des profils Bac+5, une proportion en très nette hausse par rapport à l’an dernier (21 points), contre 15% de candidats avec un Bac +3 (contre 35% en 2022) », tel est l’un des enseignements principaux du dernier Baromètre métier Sup’de Com – Opinion Way 2024. L’étude a été réalisée à partir d’un panel de 294 professionnels de la communication, interrogés fin 2023.
En corrélation avec ce niveau d’exigence, le Baromètre montre que le savoir-faire redevient le critère le plus important pour les recruteurs (92%). Dans ce sens, les professionnels de la communication attendent avant tout « des qualités rédactionnelles (68%, + 11 points), mais aussi des capacités à gérer un projet (63%, + 10 points) et la maîtrise des réseaux sociaux (60%, + 17 points). La connaissance des outils et de PAO apparaît davantage essentielle aujourd’hui (56%, + 26 points). »
Et si le savoir-faire arrive comme le paramètre le plus déterminant dans un recrutement, le savoir-être le talonne de très près (90% contre 94% en 2022) dans le processus de recrutement.
Pour Eda Dogan, directrice de marque chez Sup’ de Com, « Le savoir-faire et le savoir-être sont les deux points très importants aujourd’hui dans la communication. Ça montre que le secteur se professionnalise, qu’il faut que le postulant ait les codes et les pratiques. »
Les professionnels ne redoutent pas l’Intelligence Artificielle

Autre sujet mis en avant dans l’étude : l’intelligence artificielle. « On voulait savoir si les communicants l’utilisent ou non », ajoute Eda Dogan. Elle poursuit : « Et si oui, quels étaient les usages. Il se trouve que l’IA est plus utilisée en agence. »
Le Baromètre indique que près des deux tiers des professionnels de la communication considèrent que leur quotidien va être simplifié grâce à l’IA. Seulement 4 répondants sur 10 estiment que les métiers de la communication sont mis en danger par cette technologie. Et les trois quarts estiment que l’IA va permettre la réduction de tâche répétitive.
Des processus de recrutement à améliorer

Les recrutements sont un autre sujet abordé par l’étude. « 78% des professionnels reconnaissent que les métiers de la communication doivent encore améliorer leur processus de recrutement ». D’après la directrice de marque chez Sup’ de Com, ces chiffres sont à mettre en lien avec « la gen Z. C’est une génération qui est en quête de sens et qui a une perception différente de la nôtre par rapport au travail. Il faut redonner du sens dans la pédagogie et faire en sorte que toutes les générations cohabitent. »
Elle ajoute : « C’est important de comprendre cette génération et ses attentes car il va falloir recruter et garder les talents ». Pour cela, Eda Dogan affirme que plusieurs axes sont à envisager pour rendre les métiers plus attractifs auprès des jeunes : la flexibilité dans l’organisation du travail, la politique de rémunération et l’environnement du travail.
Marie Roy