Tire-Fesses, agence social media spécialisée food, lance une nouvelle verticale : Pile-Poil. Cette dernière est une agence social media dédiée à la marque employeur. Pourquoi cette nouvelle structure ? Comment passer de la food à la marque employeur ? Pour en savoir plus, Com&Médias a rencontré Thomas Tissot, directeur général de Tire-Fesses.

Com&Médias : Quelle est la genèse de Pile-Poil ?
Thomas Tissot : L’idée de Pile-Poil c’est de synthétiser tous les apprentissages RH que l’on a pu faire avec Tire-Fesses (CA 2023 : 2,5 millions d’euros). Durant ces dernières années, on a connu une croissance rapide et l’effectif est passé de 3 à plus de 35 collaborateurs. Au départ, on a dû faire face à la question de l’attractivité : comment faire pour recruter des talents dans un domaine hyper concurrentiel alors que notre marque n’était pas connue ? On a donc pris la décision, dès le début, de construire une marque employeur forte et de communiquer beaucoup sur Tire-Fesses, sur tous les réseaux sociaux. À partir de là, on a testé et affiné différentes stratégies.
Au fil de l’eau, on a été sollicité par les clients de Tire-Fesses sur ces sujets RH/Marque employeur (Daunat, B&B, d’aucy). Ça nous a permis de mettre à l’épreuve des choses qu’on avait testées sur Tire-Fesses. Puis, on s’est dit que nos clients ne devaient pas être les seuls à avoir ces difficultés. On s’est rendu compte qu’il y a un trou dans le marché, on essaie donc de proposer une solution.
C&M : Quels sont les points que vous avez identifiés comme faisant défaut aux entreprises dans leur stratégie de recrutement et de marque employeur et sur lesquels vous proposez des solutions ?
T.T : Un bon recrutement commence avant que le besoin se fasse ressentir. La première chose qui nous a frappés a été de voir que de nombreux de départements RH-communication-marque employeur étaient beaucoup en réaction. Ils communiquent énormément quand ils ont besoin, mais ils ont du mal à communiquer sur le temps long, ce qui fait que c’est très compliqué pour eux de gérer le flot de candidats qualifiés. Et la conséquence de ne pas faire ce travail d’attirer l’attention de candidats potentiels, d’essayer de créer un lien avant même que le besoin se fasse ressentir, c’est que le jour où un poste s’ouvre, ils n’ont pas des profils à activer ou de communauté qui puisse être réactive.
L’autre grosse problématique, c’est comment mobiliser les collaborateurs. Comment on fait pour les mettre en avant, pour qu’ils aient envie de participer à l’effort de créations de contenus.
Et nous, on utilise justement la création de contenus pour booster l’engagement des collaborateurs et améliorer l’attractivité de l’entreprise.
C&M : Vous êtes une agence social media spécialisée food et vous vous lancez avec Pile-Poil dans quelque chose qui relève de la RH et de la marque employeur. Vous n’avez pas peur de créer de la confusion ?
T.T : Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on n’est pas là pour dire aux personnes qui travaillent au sein d’un département RH comment faire leur travail. Nous, on est là pour mettre en valeur ce qu’ils font déjà très bien. Ce qui fait d’ailleurs qu’on a une offre de service assez complémentaire de pas mal d’agences de communication RH traditionnelles qui, elles, vont faire le travail d’audit, diagnostic, plateforme de marque, parcours collaborateurs. Nous, on vient ensuite pour l’étape d’après qui est de se dire, une fois qu’on a posé des bases solides, comment on les fait vivre ? Et c’est là, je pense, qu’on a vraiment quelque chose à faire valoir, puisque notre expertise première, c’est de faire de la communication sur les réseaux sociaux.
C&M : Quels sont vos objectifs pour cette première année ?
T.T : On s’est fixé des objectifs assez ambitieux, en termes de chiffre d’affaires, j’aimerai bien qu’on arrive à faire 350 000 à 400 000 euros pour la première année. Ce n’est pas anodin et je pense que ça doit représenter entre 10 et 15 clients récurrents. Pour l’instant, on a une équipe de 3 à 4 personnes qui s’occupe spécifiquement de Pile-Poil. Cette équipe pourra s’agrandir en fonction de la croissance.
Propos recueillis par Marie Roy