Pépites Magazine est un semestriel dont le but est de faire découvrir la richesse et les talents du Vignoble nantais sous un aspect résolument positif. À l’occasion de la sortie du numéro 15, il y a quelques jours, Com&Médias est allée au siège, à la Haye-Fouassière, pour comprendre les clefs du succès de cette revue.

Pour arriver jusqu’aux locaux de Pépites Magazine, il faut traverser une petite partie du Vignoble nantais où les routes sinueuses et les champs verdoyants mettent tout de suite dans l’ambiance.
Sur place, le directeur de la revue, Denis Audureau a la voix avenante et chaleureuse lorsqu’il explique l’origine de Pépites : « J’avais un rêve : créer un magazine qui va à l’encontre de la presse habituelle, c’est-à-dire avec un esprit positif. L’idée a donc été de faire une revue locale circuit court qui parle des gens à côté de chez nous. Raconter les parcours, faire partager les rencontres et témoigner de l’excellence du territoire. » L’histoire a commencé en 2017, et, c’est à souligner, la revue a, dès le début, été pensée pour le print. « À l’époque, tout le monde me disait que j’étais fou. Mais je ne voulais pas faire un truc cheap, donc je suis resté sur mon idée de faire un bel objet papier qu’on pourrait collectionner. Mais avec la condition que ça reste abordable », explique Denis Audureau.
Le magazine des 27 communes du vignoble

Pépites Magazine sera donc une revue semestrielle papier traitant des 27 communes de Sèvre et Loire, Clisson Sèvre et Maine Agglo. « On a créé une identité de territoire », note le directeur de la publication. Et pourtant, la concurrence est présente sur le secteur déjà couvert par la presse locale traditionnelle à l’image de Ouest-France ou de l’Hebdo Sèvre et Maine.
Pour Denis Audureau, c’est dans la ligne éditoriale que se trouve toute la différence : « France 3, Ouest France, ces médias font de l’info. Ce que fait Pépites, c’est un peu comme Thalassa, c’est du reportage, on ne fait pas de l’info. Les seules infos que l’on a sont au tout début, dans la rubrique actus ». Il va même plus loin en déclarant : « On n’a rien à voir avec la presse. On est un magazine indépendant ».
Les clefs du succès
Pour ce qui est du modèle économique, Pépites Magazine est financé par des annonceurs et des sponsors. « Les annonceurs sont fidèles, on a quasi 70% de fidélité », se réjouit Denis Audureau. Avec trois salariés, le chiffre d’affaires 2023 s’élève à 200 000 euros. Et, de fait, après sept années d’exercice, Pépites affiche une bonne santé. La revue est distribuée à 20 000 exemplaires. Pour le directeur de Pépites, le secret du succès est dans sa distribution : « On le distribue en boîte aux lettres auprès de 15 000 foyers. Donc les gens le lisent et le gardent. »
En dépit de ce joli succès, Denis Audureau arrive bientôt à la retraite et cherche des repreneurs à qui céder Pépites Magazine pour que l’aventure continue sans lui. L’idée est même d’aller plus loin : « Aujourd’hui, tout est prêt pour en faire une licence de marque », une espèce de franchise donc, possiblement déclinable sur d’autres territoires. « Les personnes qui seraient intéressées par la franchise peuvent être des journalistes, des rédacteurs, des agences de communication, voire même des médias déjà existant ». L’appel est donc lancé, avis aux amateurs de Pépites de nouveaux territoires !
Marie Roy