La jeune pousse a, grâce à l’intelligence artificielle, créé un logiciel pour aider les entreprises à recruter les profils les plus adaptés. Hiring for Good a également, en recherche et développement, un projet autour de la prédiction de carrière.

Fondée début 2021 dans la baie du Mont Saint-Michel, Hiring for Good (8 salariés) développe un logiciel de sourcing de talents basé sur l’intelligence artificielle. « Aujourd’hui, vous allez avoir plusieurs possibilités pour trouver des personnes souhaitant rejoindre vos équipes. Il se trouve que beaucoup de sociétés ont du mal à recruter parce qu’elles vont passer des annonces », commence Alexis Bétis, cofondateur de la startup. Il poursuit : « Sauf qu’il n’y a plus une seule entreprise qui peut se contenter de ça, il faut aller chercher les talents. Et ça, c’est un travail presque d’enquête où il faut aller chercher les personnes avec les données disponibles sur le web. Et nous, on a digitalisé tout ce processus là. »
Jusqu’à 14 heures par semaine et par recruteur d’économisé
Le logiciel permettant cela se nomme Profilr et est connecté à l’ensemble des données disponibles en open source sur le web. Il identifie les talents correspondants aux recherches des entreprises clientes. « Profilr facilite ensuite la gestion des profils identifiés à travers un CRM dédié aux équipes recrutement qui n’ont plus qu’à contacter les personnes pour leur proposer le job idéal », ajoute Alexis Bétis.
Les fondateurs d’Hiring for Good ont eu l’idée de ce procédé en puisant dans leurs propres expériences. « Nous, à la base, on est des recruteurs. Il se trouve qu’on faisait à chaque fois grosso modo les mêmes processus et notamment au niveau du sourcing. On s’est donc dit qu’on pouvait digitaliser tout cela pour permettre à des gens qui n’avaient pas les compétences techniques que nous avions de pouvoir le faire en quelques clics », raconte le cofondateur d’Hiring for Good. Pour Alexis Bétis, cette digitalisation présente aussi l’avantage « de pouvoir faire participer plus facilement les membres de l’organisation ». Il estime que l’utilisation de Profilr peut faire gagner jusqu’à 14 heures par semaine et par recruteur.
Un outil de prédiction de carrière en recherche et développement
Pour l’instant, le logiciel est en test auprès de quelques entreprises, mais il devrait être commercialisé en septembre prochain. Le système fonctionne par un abonnement mensuel d’environ 500 euros pour les premiers niveaux.
Parallèlement, la jeune pousse travaille sur un ambitieux projet de recherche et développement en deep learning. Il s’agit d’un outil de prédiction de carrières. « Le but de ces recherches est la création d’un algorithme capable de modéliser les trajectoires professionnelles et les évolutions de carrières possibles des actifs », relate Alexis Bétis. Il poursuit : « Si ce projet aboutit, il pourra donner lieu à de multiples usages : conseil et orientation de carrières, recommandation de formation, gestion de la mobilité de carrière en entreprise. »
Marie Roy