Avec cette nouvelle campagne publicitaire, le comité régional conchyliculture Normandie/Mer du Nord part à la conquête d’un nouveau marché, celui des 25-35 ans. Pour cela, la structure a fait appel à l’agence Asgard. La mission ? Redonner un coup de jeune à un produit considéré comme traditionnel.

Le top départ de la campagne d’affiches publicitaires a été donné début décembre : dans une vingtaine de villes françaises, les huîtres s’affichent sous de nouvelles couleurs pop, sous forme gratinées ou en brochettes. Elles ne sont pas les seules à être exposées, les palourdes et les moules sont aussi de la partie.
Se défaire d’une image traditionnelle
A la manœuvre, l’agence Asgard (14 salariés, CA 2 millions d’euros), présente à Caen et à Rennes et spécialisée dans la food. « L’idée de cette campagne est de renouveler la communication habituellement traditionnelle du produit », confie Evan Raphalen, directeur d’Asgard. Et de fait, quand on pense aux huîtres, les premières images qui nous viennent à l’esprit sont en général celle d’un tracteur filant vers des parcs à huîtres à marée basse.
Une campagne dans une vingtaine de villes

Là, c’est tout l’inverse qu’évoquent les affiches : des plats appétissants et conviviaux avec des couleurs vives. « On a voulu cadrer avec les pratiques des consommateurs : les pâtes sont un aliment que les étudiants consomment beaucoup, les brochettes de moules sont quelque chose qui se mange rapidement et avec les doigts, un peu comme au fast-food », résume Evan Raphalen. Et ainsi cibler les 25-35 ans. Car d’après le directeur de l’agence, les consommateurs ont généralement plus de 35 ans. Une donnée qui ouvre des perspectives pour conquérir un marché plus jeune.
1179 faces déployées
La campagne s’affiche en Normandie et dans le Nord de la France, mais aussi dans d’autres grandes métropoles : « On a visé les villes comme Lyon, Strasbourg ou Paris, où il y a déjà des consommateurs ». Les zones géographiques où des producteurs d’huîtres sont déjà présents ne sont pas concernées, comme La Charente et la Bretagne. En tout, 1 179 faces seront déployées.
Et, petit bonus, des recettes vont aussi de paire avec cette campagne d’affiche : « On avait fait les recettes pour les photos, donc autant aller au bout de la démarche et les laisser accessibles via les réseaux sociaux ou dans de petits dépliants chez les producteurs », termine Evan Raphalen.
Marie Roy